• Mes derniers dossards

    Championnat de France Longue Distance 2024

    Ce 8 juin 2024, je participais au Championnat de France à Vichy

    Au programme : 2500m de natation, 93 kms de vélo (1200m D+) et 20 kms à pied sur un parcours longeant l’Allier

    Départ en mass start sur la natation aux côtés des 105 femmes engagées. Un fort courant contraire sur la première moitié de la boucle rend un passage de bouée compliqué mais je m’en sors plutôt bien. Quelques groupes d’hommes partis 5 minutes après les femmes me rattrapent au bout de 1000m environ ce qui permet de prendre quelques coups mais surtout de remettre du rythme. Le retour avec le courant favorable est rapide Au final, j’effectue les 2500m en 41’56

    C’est parti pour 93 kms de vélo et 1197m de dénivelé. Surprise par le début du parcours empruntant une toute petite route de campagne et une côte à 17%; le parcours est au coeur de la campagne et traverse les villes de Busset, St Yorre avec de magnifiques points de vue sur les crêtes. Les officiels sont nombreux sur les motos afin de s’assurer que les 12 mètres règlementaires entre chaque vélo soient bien respectés. Je suis hyper vigilante à respecter la distance et à doubler en moins de 25 secondes afin de ne pas me prendre de carton bleu ce qui entraînerait 5 minutes de pénalités. J’ai de bonnes sensations, je respecte donc mon plan de course tant au niveau de la nutrition que des watts. Je relâche sur les 10 derniers kilomètres afin de prévoir la course à pied. Je boucle le parcours à 29,5 kms/h , 3h10

    Pour finir les 20 kms de course à pied, je me sens fraîche et prévois de faire les 14 premiers kilomètres en gestion et d’accélérer ensuite. Seulement, un énorme point de côté m’arrive au 13ème et je sens que tout peut s’arrêter. Je m’accroche, change ma façon de respirer, appuie sur mon côté et ça passe. Un peu refroidie, je décide de continuer sur l’allure du début par crainte que ça revienne. En course, je sais trop bien que tout peut arriver jusqu’à l’arrivée, je préfère rester prudente. Au total 1h34

    Je franchis la ligne en 5:31:24 – 26 ème/105 femmes et 3ème de ma catégorie Master 1

    Hyper contente de ma course, une course pleine avec le meilleur du niveau français

  • Actualités

    Nouvelle carte 10 coaching

    Tout schuss sur la reprise. Il fait froid, on sort les brassières et on bouge. Il me reste encore quelques places de coaching à domicile. Je lance une carte de 10 coaching, où la séance vous revient à 22,50€ après réduction d’impôt si vous habitez Limoges

    Rendez-vous sur dans l’onglet « Réservation » puis sur la page « Offre » pour les tarifs complets et booker votre créneau

  • Mes derniers dossards

    Championnat du monde 70.3 à Lahti en Finlande

    Contexte

    26 Août 2023, Championnat du monde que je devais faire en 2021 à Utah… mais la fermeture des frontières avec les Etats-Unis (en raison du Covid)m’en a empêchée. J’ai eu le choix de reporter cette qualification à 2022 (Etats-Unis), 2023 (Finlande) ou 2024 (Nouvelle-Zélande)

    Heureusement, j’avais opté pour 2023 …

    Cette échéance a été une réelle source de motivation. Je repense à mon amie d’enfance, qui, un jour de janvier 2023 m’annonce qu’elle prend ses billets pour venir à Lahti. Ce jour là, je m’en souviens, je finissais une nouvelle journée de travail et je ne pouvais plus marcher à cause de mon pied qui m’ennuyait déjà depuis 10 mois…

    A partir de là, j’ai changé le staff médical qui me suivait et mon seul objectif a été de me dire que je serai au départ de cette course dans la meilleure forme possible

    Pour reprendre confiance, j’avais à coeur de participer au 70.3 d’Andorre en juillet. Soit ça passe, soit ça casse…

    C’est passé avec une victoire dans ma catégorie et une bonne raison de plus d’aller en Finlande

    L’été a été studieux, pas de temps gaspillé. Ça a payé, mon niveau de forme est remonté même si on ne rattrape jamais le temps perdu dans une préparation

    Décollage pour la Finlande

    Les jours précédents la course passent à une vitesse dingue, entre préparatifs, repos et découverte de Lahti

    Le jour de course, petit-déjeuner à 5h00 pour un départ à 7h40 juste après les professionnelles. La météo s’annonce bonne mais un épais brouillard va retarder le départ de la course

    Départ – 1,9 kms natation

    Mon équipe de supporters est là, on échange quelques mots, une bonne crise de rire puis ils s’effacent. Ils savent que j’ai besoin de me concentrer alors je me mets dans ma bulle et accomplis mon rituel d’avant course : échauffement balistique, tirages, jumping jack, squats. Le brouillard s’est bien dissipé, je choisis ma paire de lunettes

    Avec 30 minutes de retard, les professionnelles s’élancent, je les suis du regard

    Le départ s’effectue par catégorie : 10 athlètes toutes les 15 » , pas de sas d’objectif de temps. On part quand on veut dans sa catégorie

    J’hésite à partir dans les toutes premières et décide de partir un peu après, dans le premier tiers; je pars donc en 100ème position environ (/284 dans ma catégorie)

    Il me tient à coeur de faire une bonne natation, alors je m’applique sur mes trajectoires qui sont parfaites et je ne fais que remonter des places. Ça passe très vite, l’eau est bonne (19 degrés), le lac est très calme, le parcours sans difficulté. Arrive la dernière ligne droite, je mets des jambes et l’arche d’arrivée est là. Ce que je ne vois pas, c’est l’escalier de la sortie d’eau et je me tape le tibia et genou droit assez violemment dans l’escalier. Le retour à la station debout est difficile, je sens mon genou que je viens de taper

    Sinon, objectif rempli pour la natation. Un peu plus de 31 minutes, 1:37/100m

    90 kms vélo – 800m D+

    Le vélo se déroule en 1 boucle dans un paysage magnifique, assez varié, de plaines, de forêt de bouleaux, la traversée de villages avec de belles églises. Il y a pas mal de vent. Le parcours annoncé très plat n’est pas au final pas si plat

    Arrivée 16ème de la natation (/284), il n’y a que les pro devant déjà très loin. Je suis seule sur le parcours. Préparée mentalement à me faire remonter car ce type de parcours ne me correspond pas. Je ne suis pas dans ma zone de confort mais mon plan est clair dans ma tête. Je fais ma course sans me démobiliser. Ne faisant jamais de triathlon comportant une partie vélo roulante; je n’ai pas choisi d’investir dans un vélo contre-la-montre ni même des roues. On verra ça pour les prochaines courses en fonction de mes objectifs. J’aurais certainement gagné du temps et économisé de l’énergie mais je le savais avant la course et c’était assumé. Donc, j’appuie sur les pédales, relance en danseuse et tente d’être la plus aéro possible. 2h50 pour clôturer cette partie

    21,1 kms course à pied – 260 m D+

    Un parcours course à pied, très varié avec un tour de stade, puis une belle montée de 1 km, un passage dans la forêt sur un revêtement bitumé, un tour de parc sur un sol souple à faire deux fois et la montée sur une passerelle qui culmine à 5 mètres de haut. Le tout à faire deux fois. Je suis contente du choix de mes baskets, achetées, comme toutes mes paires chez Rrunning, Les Mach 5 de chez Hoka qui sont réactives et polyvalentes

    Le parcours me plait vraiment, je profite, l’émotion est là, je repense au chemin parcouru, mes supporters sont survoltés. Je remonte des places sur cette partie que j’adore. Seul point négatif : je sens le genou que j’ai tapé et je suis obligée de modérer ma vitesse dans les descentes

    L’arrivée est déjà là, je n’y crois pas, tout est passé tellement vite

    Temps réalisé 5h17 – 89ème/284 catégorie – 632/2001 général

    Je reviens tellement de loin que je suis très contente de ma course , une belle victoire sur moi-même et une course partagée avec mes supporters en or massif

    J’ai mis tellement d’énergie mentale pour me reconstruire physiquement que je savoure avec beaucoup de reconnaissance cet accomplissement et la chance de participer à une course aux côtés des meilleures mondiales

  • Actualités,  Mes derniers dossards

    02/07/2023 – 70.3 Andorre

    Retour à la compétition avec le half Ironman d’Andorre le week-end dernier. Aucune ambition au départ si ce n’est prendre le plus de plaisir après une longue période sans compétition.

    6 h du matin départ pour le lac D’Englolasters à 1600m d’altitude. Le lac est magnifique, niché sur les hauteurs d’une montagne au milieu de la forêt. C’est un endroit préservé. Je pars dans les premiers et rencontre rapidement une difficulté. En effet, mes lunettes de natation favorites cassent deux semaines avant la course. La nouvelle paire, pourtant testée en piscine prend l’eau. Je profite de chaque sortie à l’australienne pour vider l’eau. Dommage, car j’étais bien et j’aurais été encore mieux. Je prends quand même du plaisir, je constate du progrès dans ma nage.

    Les transitions à Andorre sont en mode Trail, je sors de l’eau et effectue le parcours en petites foulées pour rejoindre mon vélo.

    J’effectue une transition lente car, encore une fois, mon ambition n’est pas le chrono et je ne veux pas avoir froid en sachant que le parcours démarre directement par une descente technique. Je me sèche, enfile mes gants de vélo (avec beaucoup de mal), enfile un tour de cou, mets mon casque, prends mes chaussures à la main et sors du parc après une longue montée.

    C’est parti pour 90 kms de vélo et 2000mD+ , 2 fois le col d’Ordino à gravir. Le parcours est magnifique, je profite du panorama, c’est dur mais c’est superbe. Je suis très contente de mes descentes, mes trajectoires sont bonnes, c’est fluide tout en étant prudent. Je m’alimente bien à base de bananes et de barres 226ers. Je m’arrête pour refaire un bidon d’eau en haut du dernier col.

    Arrivée à Andorre-la-vieille pour la course à pied. Je dépose le vélo, prends encore du temps dans la transition, enlève mon compteur vélo pour le ranger (j’en ai déjà cassé un cette année, ça suffit pour les frais), mets une casquette, m’hydrate et c’est parti. Un nouveau parcours, bien vallonné avec un dernier kilomètre à 3%- 4% . Le parcours est plus long également, plus de 22 kilomètres sous la bonne chaleur d’Andorre. Les minutes défilent, je reste solide. Je m’hydrate d’eau et prends des gels sur les ravitaillements. Je ne vois aucune concurrente me rattraper et commence à me dire que je suis peut-être entrain de réaliser une bonne performance.

    Dernier virage, l’arche n’est pas loin. Je suis en pleurs. Je franchis la ligne et le speaker annonce que je suis la première féminine de ma catégorie. Je n’y crois pas …

    Loin de mon meilleur niveau, je suis très contente d’effectuer une bonne course et un meilleur temps natation que certaines pros féminines. Beaucoup d’abandons sur cette édition, Andorre se mérite !

    Prochaine course : Championnat du monde de 70.3 à Lathi en Finlande

  • Mes derniers dossards

    Combiné eau libre

    Le 10 et 11 juin se déroulait la 4ème étape de coupe de France d’eau libre dans le lac salé de la « Chnoue » aux Sables d’Olonne.

    Inscrite sur le 5000m le samedi et le 10000m le dimanche.

    A peine arrivée à destination la veille, je fais une reconnaissance du lac et nage quelques minutes pour estimer la température de l’eau, la profondeur du lac et me rassurer. L’eau me semble bonne.

    Le 5000m

    Samedi 11h – départ pour 4 boucles de 1250m

    Il a plu dans la nuit, l’eau s’est refroidie, 20°8 combinaison Néoprène interdite (à partir de 20°)

    Préparatifs d’avant course – 1h avant départ

    Je vais m’enregistrer. Deux spécificités sur cette étape : il n’y a pas de transpondeur (cf article précédent sur l’eau libre) ni de bonnet de bain donné par l’organisateur. Mince, j’avais misé sur ce bonnet et je vais devoir nager avec le seul bonnet que j’ai pris. Et dire que j’en avais d’autres laissés à l’hôtel. J’espère ne pas avoir trop de déperdition de chaleur par la tête. Grosse erreur…

    Préparatifs d’avant course – 45′ avant départ

    40 minutes avant le départ, j’enfile mon maillot de bain; je sais qu’il me faut 10 minutes pour l’enfiler. Homologué pour les compétitions FFN, ce maillot permet une meilleure flottaison, isole un peu et améliore la glisse. Ensuite, passage de vaseline sur les bretelles du maillot, sous les bras et crème solaire.

    Je m’échauffe. Mon échauffement est toujours le même : bras, épaule, jumping jack, squats

    Mon objectif pour cette course est de ne pas dépenser trop d’énergie pour mon objectif du lendemain. J’ai donc établi un plan de course très prudent avec quelques changements d’allure pour ne pas m’ennuyer quand même. Je prends un excellent départ aux côtés d’une soixantaine de nageurs. Pendant les 600 premiers mètres, j’ai l’impression d’être sur une planche de bodyboard. Je drafte un maximum, le plaisir est intense. Le peloton s’étire rapidement et selon mon allure fixée je vais alterner la course seule ou bien en rejoignant un petit groupe.

    1h19 plus tard, la course est terminée. Je suis heureuse, mon objectif est rempli, je ne suis pas fatiguée et j’ai pris beaucoup de plaisir. Au passage, j’améliore mon temps de 2 minutes.

    Un peu refroidie sur la fin, la priorité est de se doucher, manger et se reposer.

    Le 10000m

    Dimanche 11h45 – départ pour 8 boucles de 1250m

    L’eau s’est réchauffée, elle est à 22,4°. J’ai prévu deux bonnets de bain

    Préparatifs d’avant course – 45′ avant départ

    J’effectue les mêmes préparatifs que la veille avec en plus la remise d’un sac à Jérôme, mon ravitailleur.

    La particularité sur cette distance est la possibilité d’être ravitaillé. Il y aura donc 7 ravitaillements possibles. Dans le sac, se trouvent la boisson isotonique et des gels énergétiques de la marque 226ers que je prendrais par petites gorgées à chacun des tours, des bananes, des lunettes de natation de rechange, des jumelles et une feuille sur laquelle sont inscrits mes allures et ce dont j’ai besoin à chaque tour.

    La pression est plus importante que la veille. Je m’échauffe pour être dans l’action.

    Il est temps de se positionner sur le départ, aux côtés d’une vingtaine de nageurs. Le départ est donné rapidement, trop rapidement pour moi et je me retrouve isolée avec à ma droite un groupe de nageurs et à ma gauche un autre groupe. Aucun drafting possible, il va falloir nager seule. Je le sais, je ne focalise pas sur cette erreur et reste dans ma course.

    Mon objectif est de me faire plaisir. Je suis bien dans l’eau, je ne sens absolument pas les 5000m de la veille. Dès le premier tour, je m’arrête au ravitaillement tendu par Jérôme. Des encouragements au ponton de la part de nageurs que je connais, présents aussi sur la course me font du bien.

    Tout se passe très bien, le plan est respecté à la lettre.

    Au fur et à mesure des boucles, mes trajectoires s’améliorent, je suis en pleine maîtrise, bien lucide.

    Je n’ai aucune notion du temps qui passe et pourtant je passe les 5000m, puis rapidement les 7500m.

    Le vent se lève assez fortement sur la fin de course, du clapot se forme, mais je sens que je suis solide. Jérôme m’indique que je suis hyper régulière, je me sens bien. Il. reste deux tours, dernier ravitaillement. Je savoure mon dernier tour en me disant que je vais l’avoir fait, je pense à mes collègues à qui j’ai rabattu les oreilles … à mes proches, à vous qui me lisez.

    J’arrive sous l’arche, je tape la plaque, je finis mon premier 10000m en 2h51, 1ere Master

    Le plaisir est immense, direction la buvette avec les autres nageuses. L’ambiance en eau libre est très sympathique, on partage les vestiaires entre filles, on debriefe la course, on évoque nos prochains objectifs, c’est très fair play.

    Merci aux organisateurs, aux bénévoles, aux autres nageurs, au public et mention spéciale à Véronique @photo.cheffette.production pour sa bienveillance et ses photos ci-dessous.